03/09/2016

Publication de nouvelles données sur les hautes mers et les grands écosystèmes marins

60 % des récifs coralliens du monde sont aujourd’hui menacés par des activités locales ; 50 % des réserves de poissons dans les grands écosystèmes marins (GEM) sont surexploitées ; et 64 des 66 GEM ont subi le réchauffement de l’océan ces dernières décennies, d’après les nouveaux chiffres alarmants des évaluations mondiales publiées par la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO sur l’état de la haute mer et des grands écosystèmes marins.

Les évaluations identifient les impacts cumulatifs croissants du changement climatique et des activités humaines sur les écosystèmes marins ainsi que les conséquences sur l’océan au niveau frontalier et transfrontalier. Cela conduit à la détérioration de leur état de santé et au déclin de la productivité des ressources, en raison notamment des impacts de la pêche non durable et de la pollution. Le manque d’engagement national et de gouvernance intégrée des eaux transfrontalières à l’échelle mondiale menace également d’amplifier ces impacts négatifs. Les données et les rapports sur l’océan et les GEM ont été publiés au siège de l’Organisation des États américains à Washington DC dans le cadre du Programme d’évaluation des eaux transfrontalières (TWAP), un projet financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). TWAP a entrepris des évaluations mondiales des systèmes d’eaux transfrontalières, dont l’océan et les grands écosystèmes marins, afin d’aider les décideurs nationaux et les organisations internationales à définir les priorités pour des interventions politiques et à développer un cadre pour des évaluations périodiques de ces systèmes à l’avenir. La COI et le Programme des Nations unies pour le développement (UNEP) ont présenté une gamme de produits élaborés à partir des données du TWAP, comportant notamment un rapport d’évaluation mondial, ainsi qu’une version plus ciblée du résumé destiné aux décideurs politiques. Les résultats de l’évaluation de l’océan et des GEM mettent en évidence le risque d’une aggravation désastreuse des impacts cumulatifs des aléas locaux et mondiaux sur les écosystèmes marins avant 2030 et 2050, des activités touristiques au changement climatique. Les évaluations identifient cependant un potentiel important lié à l’utilisation de la gouvernance intégrée à l’échelle mondiale et régionale pour faire face à ces problèmes et renforcer la capacité des pays à conserver et utiliser durablement les océans, les mers et les ressources marines. Le maintien de la santé et de la productivité des ressources de ces systèmes d’eaux transfrontalières permettra d’aider les pays à réaliser les objectifs mondiaux pour la réduction de la pauvreté et de la faim, ainsi que pour la promotion de la croissance économique durable. L’océan et les GEM sont essentiels pour l’économie mondiale, de par les services qu’ils assurent pour le bien-être de l’humanité et pour le développement socioéconomique. Les GEM apportent à eux seuls 28 000 milliards de dollars par an à l’économie mondiale, grâce aux services écosystémiques, c’est-à-dire les bienfaits fournis par la nature : le poisson pour l’alimentation et le commerce, les services culturels pour le tourisme et les loisirs, la protection des côtes des inondations et de l’érosion, ainsi que les bienfaits moins tangibles, résultant des liens culturels, spirituels et esthétiques avec la nature.

UNESCO
Transboundary Waters Assessment Programme – One Share Ocean